Code4Blind

Les LDC organisent leur premier code camp, Code4Blind : deux jours rassemblés dans une villa pour penser et repenser, coder, créer, tester, échanger autour du projet Blind Climber.

Que vous soyez grimpeur ou non, développeur, malvoyant, bien voyant, infographiste, étudiant ou salarié, vous avez votre place parmi nous !  Rejoignez-nous le temps d’un week-end pour dépasser vos limites, et permettre à des déficients visuels de dépasser les leurs.

Les détails :

Où ?

Dans une superbe villa (avec piscine !) située à Plouider, à environ 40 min de Brest.

Quand ?

Le week-end du 13 au 15 Septembre 2019.

Le déroulement du week-end :

Dès le vendredi soir, rendez-vous à Climb’Up, salle d’escalade nouvellement ouverte aux Capucins pour un briefing du week-end, un premier repas tous ensemble, et bien sûr la pratique de l’escalade si le cœur vous en dit ! Puis, direction la villa où se déroulera le week-end, afin de prendre une nuit de repos avant le début des choses sérieuses…

Samedi et dimanche seront les deux journées consacrées au développement de vos idées.  Seul ou en groupe (mais plus on est de fous, plus on rit), vous aurez carte blanche pour répondre à l’une ou plusieurs problématiques en lien avec cette grande question : comment permettre à un déficient visuel de faire de l’escalade ?

Ces deux journées promettent d’être intenses et riches en émotions. Et puis, pour faire une petite pause ou se reposer l’esprit, il y a toujours la possibilité d’aller disputer une petite partie de ping-pong ou de billard, de faire un saut dans la piscine ou de tester le jacuzzi…tout ça pour stimuler la créativité bien sûr !

Enfin, le week-end se terminera avec une restitution des projets le dimanche soir, suivie d’un apéro bien mérité !

En prime, un petit aperçu du lieu dont vous aurez la chance de profiter :

Les thématiques du camp :

Nous avons différentes thématiques sur lesquelles nous pensons qu’il y a de l’intérêt pour le projet Blind Climber et nous proposerons aux participants de choisir celle qui leur plaira le plus.
Au programme, 5 thématiques qui regroupent des technologies diverses et variées : accélérométrie, traitement d’image/vision, Android, drones…il y en aura pour tous les goûts ! 
L’idée étant avant tout de ne pas s’ennuyer pendant ces deux jours…mais avec ce que l’on vous a concocté, pas de risque 😉
 

1 – Analyse en profondeur de la voie

Dans cet atelier, nous aimerions utiliser une caméra de profondeur afin de récupérer des informations précises sur les prises de la voie d’escalade.
Jusqu’à présent, notre décodage vision nous permet d’identifier toutes les prises d’une même couleur et donc la voie d’escalade dans son ensemble. Cette analyse nous permet ensuite d’obtenir les distances entre les prises les unes par rapport aux autres. Toutefois, beaucoup d’informations intéressantes pour un grimpeur (la forme de la prise, par exemple, ainsi que sa taille) sont encore à rentrer à la main par un voyant.
Avec la caméra de profondeur de l’association (Intel RealSense D435) nous aimerions automatiser la récupération de ces informations par le système.
mur

2 – Captation par drone

Si une simple photo permet déjà d’avoir des informations sur une voie, de nombreuses erreurs peuvent se glisser dans l’analyse, notamment à cause de l’orientation du mur : en cas de dévers, ou pour les prises les plus hautes, l’objectif ne se trouve pas en face.
L’idéal serait donc d’avoir une série de photo prises à différentes hauteurs de la voie afin de réduire au maximum les erreurs de ce type. Et quoi de mieux qu’un drone pour prendre de la hauteur ?

3 – Lecture de voie par un déficient visuel

Avant de s’attaquer à un mur d’escalade, chaque grimpeur, quel que soit son niveau, ses habitudes ou son âge, passera un petit moment devant le mur, à observer les prises. Ce processus, que chacun fait instinctivement, s’appelle la lecture de voie. Elle permet, en se visualisant grimper la voie, d’appréhender plus facilement le chemin à suivre et les positions à adopter par la suite.
Chez le grimpeur « bien-voyant », cette lecture se fait quasi-exclusivement avec la vue. Comment faire alors quand on en est privé ? À l’aide d’une tablette (ou du système de votre choix), nous souhaiterions mettre en place un moyen de permettre aux déficients visuels d’appréhender la voie avant de commencer à grimper. Plusieurs solutions existent, alors à vous de jouer !
lecturevoie1

4 – Cartographier une voie d’escalade avec un accéléromètre

L’analyse vision d’une voie d’escalade à l’aide de caméras est une technologie qui, malgré les nombreuses possibilités qu’elle offre, possède tout de même quelques limites. C’est le cas pour les voies d’escalade « outdoor ». En effet, en extérieur, point de prises colorées, et face à un mur naturel uni, la détection est alors impossible. Il va donc nous falloir utiliser autre chose, mais quoi ?
L’idée d’un accéléromètre a fait son chemin dans notre esprit avant de s’y imposer peu à peu comme une solution évidente. En fixant des accéléromètres aux poignets de grimpeurs « bien-voyants », il serait possible d’enregistrer ses mouvements, et donc de détecter les positions des prises.
Le modèle d’accéléromètre NGIMU, développé par xioTechnologies ayant déjà été utilisé pour détecter des mouvements, c’est celui-ci que nous vous proposons ici. Et pour les purs et durs, il y a toujours Arduino !

5 – Guidage d’un déficient visuel par vibrations

Une fois toutes les informations essentielles récupérées sur la voie, celles-ci doivent être restituées au grimpeur lors de son escalade. Cette restitution de l’information est en elle-même une problématique entière. Jusqu’à présent, nous avions pris le parti de la simplicité, en guidant le grimpeur avec la synthèse vocale du smartphone qu’il porterait.
Toutefois, d’autres pistes sont prometteuses,  notamment le guidage par voie haptique, c’est-à-dire via des vibrations. Durant le camp nous sera prêtée une matrice tactile développée par l’entreprise Caylar. Cette matrice, portée par l’utilisateur, devrait nous permettre de lui appliquer de légères vibrations à différents endroits selon la direction à indiquer. Comment transmettre des indications visuelles par le toucher ? À vous de nous le dire….

L’aventure vous tente, ou vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous ici pour nous contacter par mail ou via les réseaux sociaux ! Et à bientôt peut-être 😉